Le foie gras : la torture de Noël

Souvent mis en avant pour les fêtes de fin d’année, le foie gras est l’un des produits fards de cette période. Mais savez-vous comment celui-ci est produit et les souffrances que cela représente ?

Avant de commencer l’étape du gavage, la première étape est la sélection. En effet, à la naissance des canetons, seulement les mâles sont conservés, les femelles sont broyées ou gazées, car la texture de leur foie est considérée comme étant « moins attrayante ».

Une fois atteints les 80 jours de vie, la période gavage peut commencer. Elle se déroule généralement sur une période allant de 10 à 14 jours, pendant laquelle les animaux vont être gavés 2 à 3 fois par jour. Cette pratique consiste à administrer de très grandes quantités de nourriture grâce à un tuyau métallique enfoncé jusqu’au jabot (partie de l’œsophage) de l’animal. Cette opération prend environ 45 à 60 secondes de manière « artisanale » contre 2 à 3 secondes avec la méthode industrielle, qui reste largement prédominante. En un seul gavage, entre 450 g et 1 kg de nourriture sont propulsés. Majoritairement composée de maïs, d’eau et d’additifs, cette mixture vise à faire grossir le foie des animaux le plus vite possible.

Ce régime entraine un déclin rapide de la santé des canards et des oies, ceux-ci souffrent de douleurs, de difficultés respiratoires et bien sûr de stéatose hépatique ou plus communément appelée maladie du foie gras.

Étant considéré comme un produit gastronomique et faisant partie de la culture française, il est tout naturel que notre pays se retrouve à la première place mondiale des producteurs de foie gras. Selon le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), la production de foie gras représentait 18.818 tonnes en 2019.